À l’épouse du pasteur, la femme souvent dernière, mais si fidèlement à côté, d’un homme que Dieu a appelé à travailler pour lui.
Ton mari monte sur l’estrade et prêche, dirige votre Église dans l’adoration, s’occupe des besoins des autres, attire l’attention des autres sur Jésus, passe du temps avec les membres de l’Église, participe à des voyages missionnaires, dirige des retraites, conseille les gens, travaille avec d’autres responsables et prend des décisions difficiles. Tout le monde le voit, mais souvent, et généralement sans le vouloir, il t’oublie. Ce n’est pas facile d’être toi, et nous le reconnaissons tous publiquement en ce moment.
Tu endures tellement !
Un mari épuisé mentalement, physiquement et spirituellement à force de s’occuper des autres a du mal à rentrer à la maison avec assez d’essence dans le réservoir pour s’occuper de toi. Le malin distrait ton mari par ce que Dieu l’a appelé à faire publiquement pendant que tu restes souvent seule, en privé, à subir des attaques spirituelles.
Tu es souvent laissée seule avec les enfants pendant que ton mari sort soir après soir, retraite après retraite, réunion d’anciens après réunion d’anciens, voyage missionnaire après voyage missionnaire, pratique d’adoration après pratique d’adoration — pendant que tu mets les enfants au lit toute seule, que tu nettoies après le repas toute seule et que tu fais tant de choses pour lesquelles tu n’es pas remerciée.
« Mais n’es-tu pas excitée de voir le Seigneur agir ? »
Tu réponds « oui », parce que tu sais que c’est la bonne réponse, mais c’est difficile.
Pour toutes les fois où tu as tenu le fort pendant que nous allions travailler…
Pour toutes les fois où tu aurais aimé voir Dieu agir de près et changer un cœur…
Pour toutes les fois où tu as sauté les réunions de prière pour rester à la maison avec un bébé au nez morveux, une fille fiévreuse ou un fils grippé…
Pour tous les jours de congé ou les soirées romantiques qui n’ont pas eu lieu à cause du ministère…
Nous ne pouvons pas te les rendre, mais nous pouvons te dire « merci » et essayer de mieux t’aimer.
En ce moment, nous reconnaissons ton service et ton sacrifice. Nous ne le faisons pas assez, et nous en sommes désolés. Ne te décourage pas, femme de pasteur, LE SEIGNEUR VOIT TOUT ÇA. Il connaît ta frustration, ton découragement, tes moments de souffrance et de solitude. Tu portes un fardeau qui est sans doute différent, mais tout aussi lourd que celui de ton mari. Ne crois pas les mensonges du malin qui te dit que tu n’es pas utile, que tu es « juste » la femme du pasteur.
Tu es le sourire, la chaleur, le réconfort, la partenaire fidèle, priante, patiente, « plus-utile-que-tu-ne-peux-le-savoir » de l’homme que Dieu a appelé à travailler pour lui. On ne te voit peut-être pas souvent à ses côtés — et tu ne l’es peut-être pas — mais il ne pourrait pas faire ça sans toi.
Tu n’es pas « seulement » la femme du pasteur : tu as été spécifiquement appelée par Dieu à jouer ce rôle. Ce n’est pas facile, mais c’est pour ça que nous t’aimons, c’est pour ça que nous prions pour toi, c’est pour ça que nous pouvons faire ce que nous faisons : parce que nous le faisons à côté de quelqu’un comme toi.
Merci pour tes prières. Merci pour ton endurance. Merci pour ta sagesse. Merci pour tes corrections, même lorsque nous ne voulons pas les entendre. Merci pour ta grâce. Merci pour ton honnêteté, ta loyauté et ta patience.
De la part de chaque pasteur et responsable de ministère à son épouse : Nous t’aimons !
Par Karl Whittingstall, cité par Daniel Henderson dans l’article « In gratitude for the often forgotten pastor’s wife ».
Traduit par Sylvio Janelle et utilisé avec l’aimable permission de M. Whittingstall.
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