Je reviens de Varsovie en Pologne pour aller rencontrer certaines de ces familles intéressées à venir au Canada. J’y ai fait la rencontre d’un pasteur ukrainien nommé Alex qui travaille en partie avec Pierre Jutras, missionnaire du Fellowship. Grâce à ses contacts, Alex a pu me faire entrer dans le plus grand complexe de réfugiés ukrainien encore en fonction en Europe. Le centre des Expositions de Varsovie consiste en une dizaine de hangars gigantesques. Là-bas se trouvent des milliers d’Ukrainiens fuyant la guerre, dormant sur des petits lits de camp fournis par l’UNICEF, constamment inquiets de se faire voler le peu qui leur reste. En abordant quelques personnes à l’EXPO, comme on appelle ce centre, j’y ai fait de très belles rencontres, dont deux jeunes de 18 et 24 ans ayant fui le Donbass en passant par le côté russe. Nous leur avons témoigné de Jésus et tous deux se sont montrés très ouverts à en apprendre plus sur la bonne nouvelle remplie d’espoir que Jésus leur offre. L’un d’eux, Roman, est déjà en attente de son visa pour le Canada.
Le lendemain, nous sommes retournés à l’EXPO avec d’autres pasteurs ukrainiens et avec l’approbation des autorités du centre, nous avons pu célébrer sur place avec les réfugiés le culte du dimanche matin. Ils m’ont tendu le micro et j’ai pu partager les paroles de Jésus en Matthieu 25.35-40 « Car J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez accueilli ; j’étais nu et vous m’avez vêtu ; j’étais malade et vous m’avez visité ; j’étais en prison et vous êtes venu vers moi. (…) Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un des plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » Après le culte, j’ai pu répondre à beaucoup de questions de familles qui souhaitent venir au Canada. Parmi ces nombreuses familles, trois personnes seules non croyantes, Viktoria, Roman et Léonide, m’ont accompagné au restaurant pour parler. Ils se demandent où recommencer une nouvelle vie, mais cette question les amène parfois à se poser de plus grandes questions existentielles, comme « pourquoi Dieu permet-il de telles choses ». Cette journée a été d’une profonde richesse pour moi et pour eux aussi j’en suis certain. Tellement que tous les trois ont souhaité retourner à l’Église le soir lorsque je leur ai dit que j’allais participer à un autre culte dans une Église baptiste ukrainienne de Varsovie.
C’est fou de constater à quel point ces gens qui n’ont plus rien en quoi mettre leur confiance sont maintenant ouverts à entendre parler du cœur de Dieu pour eux. Peut-être est-ce parce qu’ils n’ont plus rien à perdre !
Antoine Houle
Comments are closed.